Cent et Un Mots par Jour

Quatre jours qu'il marchait dans le désert. Il avait faim, il avait soif, il était épuisé. Il apprenait qu'il ne fallait pas jouer avec les gros dealers.

Il avait fait du paquet qu'il devait revendre sa consommation personnelle. L'euphorie avait été de courte durée quand il avait vu débouler deux malabars dans sa chambre. Après une discussion musclée, ils l'avaient endormi pendant plusieurs heures, et déposé au milieu de nulle part. C'était bien plus cruel qu'une balle dans la tête.

Il finit par tomber sur une oasis. La première gorgée d'eau fraîche valait toutes les lignes de coke du monde. Ce serait sûrement son dernier plaisir.

Claire Annovazzi