Cent et Un Mots par Jour

À l’ombre de l’arbre ils se prélassaient
Ignorant de tout, toujours gais ils étaient
Nus et beaux et jeunes et frais
Dans l’Eden offert par Yahvé

Le serpent ne l’entendait pas ainsi
Il convainc Ève de manger le fruit
Naquirent colère et envie
Honte, gêne, meurtre et furie

La connaissance du mal et du bien
Ne veut pas dire accepter son prochain
Le choix est donné à chacun
De frapper ou tendre la main

Mais ignorer, rejeter le savoir
Vaut le glaive, l’épée et le poignard
Buvez les mots et les histoires
Ne demeurez pas dans le noir

Claire Annovazzi