Une banshee – À croire qu'elle ne comprenait pas le concept de « ferme ta gueule »
Tous les soirs, j'entendais ses cris. Des hurlements suraigus, insupportables, qui se déversaient sur la plaine pendant la nuit en un flot continu. Et ça ne dérangeait personne. Sauf moi, bien sûr. Je n'avais qu'une envie : qu'elle se tût. Mais ça ne durerait plus très longtemps.
Je toussai dans mon mouchoir. Des fleurs de sang y naquirent. La poitrine me brûlait, propageant sa fièvre jusqu'à mon front en sueur.
C'était pour ce soir, ou peut-être demain. D'ailleurs le curé passerait plus tard dans la matinée.
Bientôt, je mourrais, et la banshee pourrait enfin fermer sa gueule.
Claire Annovazzi
A découvrir aussi
- Pallier – journal intime
- Au printemps – Ils avaient élevé le fait de se comporter comme des enfants au rang d'art, mais comme pour tout, c'était un moyen de parvenir à leurs fins
- Acheter un jouet – Passer du temps avec tous ces gens était tellement sympa, il ne me restait plus qu'à décider lequel j'allais tuer
Retour aux articles de la catégorie Fantastique -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 7 autres membres